Après le récit de Nicolas Riello, c’est au tour de Stéphane Fantino de nous partager son aventure sur le 70.3 de Barcelone.
Bravo à lui pour sa course aux couleurs du club et merci d’avoir pris le temps de nous la raconter :

« Salut Les Chameaux

Voilà le récit de mon premier L, c’est l’ Ironman 70.3 de Barcelone (Callela précisément)

Inscription et dépose du vélo et des sacs de transition le Samedi qui se sont déroulés sans embûches, j’ai été scotché par l’organisation,le top du top.

Je décide de ne pas laisser les chaussures sur les pédales pour le départ, les vélos sont tellement proches que j’ai peur de me faire accrocher le mien et le retrouver par terre.

J’ai été émerveillé par le parc à vélo, entre le L et le XL à peu près 5500 bicyclettes et de magnifiques machines à défier le temps.

Le soir au lit à 20h30 car départ donné à 8h00.

La pluie et le vent me réveillent vers 3h00, je commence à m’inquiéter de la météo mais parvient à me rendormir.

Réveil à 6h00 suivi d’un petit footing de 10 min, il pleut et il y a du vent.

A 7h00 je me rends au T1 pour contrôler la pression du vélo et déposer les bidons, il me faut 10min à pied pour effectuer le trajet, le bruit des vagues ne me rassurent pas sur ma nage.

7h30 le jour se lève et me laisse apercevoir une mer déchaînée, des creux entre 1m50 et 2m, je m’y colle quand même et parvient à faire une 100aine de mètres, je sais que je vais galérer.

Le briefing nous informe que le départ est repousser à 8h30 et que la distance de nage sera portée à 1000 mètres à cause des vagues.

En attendant on a droit à un speaker qui met le feu sur fond de musique hard-rock, ils savent mettre l’ambiance, tout d’un coup sur la musique de pirates des caraïbes le départ est donné.

Étant mauvais nageur je m’étais placé dans le groupe de 45 min (temps pour le 2000m que j’ avais estimé).

Au bout d’à peu prêt 10min c’est mon tour, un carnage, nous sommes obligés de nous y prendre à plusieurs fois pour rentrer dans l’eau, les vagues nous refoulent sur la plage, comme si elles ne voulaient pas de nous. Au bout de la 3ème tentative je parviens enfin à traverser cette foutue barre.

La plupart d’entre nous effectuons la première ligne droite jusqu’à la bouée en brasse, les vagues nous retombant dessus il est très difficile de nager le crawl, de plus avec tout ces creux la natation se fait à l’aveugle, les bouées sont difficiles à apercevoir, heureusement les commissaires sont là pour nous guider.

Au bout de 16 min je fini ma nage, je sors 1098 sur 1301.

Mon T1 se déroule plutôt bien et j’en sors assez vite, dès le vélo démarré j’attaque à doubler, je me sens vraiment bien et roule entre 28 et 32 km/h malgré le vent de face qui parfois avait des rafales de 60 km/h, je me sens porté par tout ces spectateurs qui nous encouragent, on sent bien qu’ici l’ IM est une véritable institution, c’ est la fête. Au fur et à mesure des Kms je vois des athlètes chuter ou abandonner, ça me noue l’ estomac, j’ai de la peine pour eux, certains mettent des mois pour préparer cet évènement doivent s’arrêter si près du but, un peu de tristesse s’empare de moi, mais je me concentre sur mon objectif. Je pensais profiter du vent dans le dos pour le retour mais loupé, le soleil se lève et le vent se met latéral, tant pis je suis bien et décide de miser sur le vélo quitte à sacrifier un peu la course à pied, je fais le retour au alentours de 40 km/h.

Je sors une moyenne de 33 km/h et 545ème, j’ en ai doublé 440. Un temps de 2h49

Entré dans le T2, je laisse les chaussures sur les pédales.

En avant pour les baskets, je me sens très à l’aise sur la transition mais je lève le pied, les 10 premiers kms passent à une vitesse folle mais après, une sensation de jambes lourdes s’installe, le mental et le souffle sont au top, pas de fringale, mais les jambes ne veulent plus suivre.

Je ne fais qu’un ravitaillement sur 2 pour essayer de gagner du temps, de toute façon je n’en éprouve pas plus le besoin que ça. Ces derniers kms sont interminables.

J’essaie d’occuper mes pensées à autre chose pour trouver le temps moins long.

Soudain, j’aperçois l’arène, ça y est c’est la fin, le tapis rouge est là et une voix dans la sono : « Stéphane… You are an Ironman »

Je fini 439ème, j’ai doublé 106 athlètes. Un temps de 1h51.

L’un des plus beau moment de ma vie qui restera gravé en moi.

Merci à ma femme de supporter tout ces moment d’absences lors de mes entraînements »