Dimanche dernier, le 24 octobre 2021, est une date que nous retiendrons :
En effet, il s’agit de la date du second BUT (Béziers Urban Trail), tant attendu depuis 2 ans.
Cette course folle à travers la ville offre la possibilité aux participants de découvrir des lieux, parfois insolites, auxquels ils n’auraient pas accès autrement.
Une ambiance de feu règne dans la ville ce jour là, où partout on voit des milliers de coureurs, et de marcheurs, parcourir la ville au rythme des encouragements des bénévoles et spectateurs.

Et puis, cette deuxième édition, c’est les Chameaux sur le podium 🐫 🐫 🐫 🐫 🐫 🐫 🐫
Soulignons d’abord une jolie performance de Sarah Emile de l’école de triathlon qui remporte la course dans sa catégorie!! Bravo à elle !
Félicitons le champion, Guillaume Cambon, pour la première place sur le parcours du 20 kms. Une victoire bien méritée qu’il nous raconte ici :

« Petit résumé de la course de quartier 😉
Merci encore à tous (même si je n’ai pas cité tout le monde)

BUT 2021 : 2ème Édition qui me tenait à cœur !

Cette année j’arrivais vraiment en super forme !
Après un an sur Annecy à avaler du dénivelé en ski, en vélo et en trail.
J’avais bien planifié mon entraînement pour arriver à mon pic de forme.

Dès le départ je me positionne en tête de course et gère mon effort.
Je connais par coeur le parcours après ma reco de la veille et l’échauffement du matin.

Au 1er Km Olivier (triathlète des Chameaux🐫) m’annonce mes concurrents à 30 mètres et me dit de gérer mon effort.
C’est ce que je fais mais je veux quand même creuser l’écart pour éviter d’avoir quelqu’un en embuscade derrière moi.

Traversée de mon ancienne école du PIC et beaucoup de souvenirs qui remontent.

Avec moi 2 vélos qui m’ouvrent la route mais qui galèrent dans les marches de la Faillance qui nous font descendre au four à chaud.
En bas je me retourne, personne.
Je m’ économise car je sais que derrière ils se mettront dans le rouge pour essayer de recoller.

Au 4eme km en arrivant au jardin de la plantade j’aperçois Lolo🐫 qui m’annonce que le trou est fait : personne en vue derrière.

Cool ! Car on va aborder le milieu de course qui est assez plat où je doute un peu de mes capacités …

En sortant du jardin je tombe sur Stéphane🐫 en vélo qui va me donner les écarts en temps réel.

50 secondes d’avance après 5 kilomètres.
Top ! Ça me rassure un peu sur la forme actuelle.
La saison a été bien remplie et je sens que mon corps n’a pas complètement récupéré des derniers weekends de compétition.

Je commence à faire quelques calculs dans ma tête…
50 secondes d’avance (Dans le pire des scénarios même en me reprenant 10secondes au km ils ne me rattraperont pas avant le 10eme km).

Je décide donc de continuer à pousser sans me mettre dans le rouge. Au seuil de ma limite: à 175 bpm❤, je sais que la physiologie du corps humain peut maintenir le même rythme 2h.

D’après mes pronostics je pense mettre 1h30 pour boucler les 20km du parcours et ces 380m de dénivelé.

En arrivant aux écluses je me sens bien et force un peu le rythme dans la bosse avant de basculer et revenir sur mes pas par Fonseranes.

J’entends Stéphane à vélo qui revient pour me donner les écarts : « Guigui 50 seco…!!! »
Un bruit sourd.
je me retourne il est en train de faire un soleil et atterrit lourdement sur le sol.
Il se relève immédiatement, mais tarde à repartir il est un peu sonné.
Ouf rien de grave…

Je continue mais pendant une dizaine de secondes je suis ébranlé…
il a buté avec la roue avant sur une borne de délimitation de piste cyclable.
Une sacrée chute !

En revenant aux écluses, une petite ascension bien casse pattes nous permet de basculer sur l’autre rive du canal.

En haut j’ai un bon visuel sur mes poursuivants qui franchissent à peine le premier pont.
Je réalise qu’il y a au moins 1’30 » d’écart.

Top car il reste encore 2 kilomètres de plat avant d’atteindre le mythique stade de Sauclières.
Sur cette portion j’ai l’impression de ne pas avancer …
Je vérifie mon allure en temps-réel affichée sur la montre : 4’20 » (soit 13.5km/h)
Aie… je me traine ça va pas du tout…

Bip de la montre au Pont Canal : dernier km effectué en 3’39 » ( soit 17km/h)
Bon ça va je suis définitivement rassuré !

Après une longue ligne droite, je me retourne et toujours personne en vue…
C’est dingue j’ai du mal à y croire.

Une boucle me permet de mesurer que j’ai maintenant 2′ d’avance…
finalement c’est moi qui leur prend 10 secondes au kilomètre.

A l’entrée du temple du Rugby je saute le ravito et m’engouffre dans le stade.
Montée des gradins, redescente, passage dans les vestiaires et traversée du tunnel des joueurs.

Je n’étais jamais entré dans ce haut lieu historique qui a fait la renommée de Béziers.

13eme kilomètre on est au 2/3 de la course.
Je m’autorise pour la première fois à envisager une potentielle victoire.

Traversée de l’Usine à gaz sans pression où je salue les frères jumeaux qui me souhaitent la Bienvenue dans leur établissement.

Au 14eme kilomètre petite surprise taguée au sol : « Allez Guillaume »
j’explose de rire … je suis ému, ça fait plaisir !

Les derniers kilomètres sont bien cassants mais je les aborde avec une avance confortable de presque 3 minutes.
Je reste en gestion.
Je tombe sur Vincent🐫, mon ami d’enfance avec lequel on a partagé tant d’aventures sportives.
Aujourd’hui il est bénévole comme tous les autres membres du club des Chameaux de Béziers présent sur le parcours. 😍
Ce travail de l’ombre permet à l’événement sportif d’avoir lieu aujourd’hui.

En remontant les terribles escaliers jusqu’à Henri IV j’aperçois Didier🐫.
Tout le club est présent 😍
Vient la traversée d’Henri IV : Première fois aussi que j’y rentrais car j’ai effectué toute ma scolarité au lycée de la Trinité.
Je m’engouffre ensuite dans l’ancien pub du Nashville puis dans les halles de Béziers.
J’ai l’impression de voler ! La ville est en fête. Il y a du monde partout c’est incroyable.

Allez plus que 3 kilomètres, je savoure mais sans relâcher mon effort.

Je passe dans les magnifiques arènes romaines avant de déboucher place Jean Jaurès.
La ligne d’arrivée est juste là mais il faut repartir pour une boucle d’1 kilomètre.

En descendant la rampe des poilus j’entends Olivier 🐫 qui me crie : « Go Go Guillaume ! Elle est pour toi cette année ».

En arrivant au plateau des poètes mes parents sont là pour m’encourager.

Je reste lucide, on n’est jamais à l’abri d’un pépin physique.
Stéphane🐫 m’a rejoint sur son vélo. Il a un bandeau sur la tête suite à sa chute.

Je déboule sur les allées Paul Riquet.
300m avant l’arrivée !

Je profite ! Et dire qu’il y a 2ans j’étais en train de sprinter pour cette première place tant rêvée !

Aujourd’hui c’est pour moi ! Je franchis la ligne en sautant de joie !
Accueilli par Nicolas 🐫le président du club de Triathlon des Chameaux de Béziers, le maire Robert Ménard et la députée.

Sans eux, cette fête sportive n’aurait pu avoir lieu.

Le speaker me tend le micro mais j’ai encore du mal à réaliser.
J’essaye d’aligner quelques mots mais l’émotion est trop forte.

Je repense à tous les entraînements rigoureux qui m’ont permis d’être là aujourd’hui.

Presque 5min d’écart avec les 2nd et 3ème.
Je flotte sur un petit nuage, enivré par toutes les endorphines que m’ont procurées ces 1h20′ d’efforts intenses.

Merci encore au Club des Chameaux de Béziers qui m’a porté tout le long du parcours. J’avais aussi à coeur de hisser haut les couleurs de notre belle ville !
À l’année prochaine pour la 3ème édition !

Aqui es Besiers »

 

Petit mot du Président :  Un grand bravo à tous les bénévoles venus prêter main forte pour que cet événement soit parfait en tout point!! Vous êtes formidables!! Offrir son temps pour offrir de la joie et des sourires n’a pas de prix. Une petite soirée au Barjoe pour fêter cela est en préparation!!