Des news de Jean hue, merci à toi 🙂

Bonjour les Chameaux de Béziers !

Voici un résumé de l’ultratrail auquel j’ai participé, le « Vietnam Jungle Marathon » sur 70km. Course qui a eu lieu le WE du 15 avril.

Le Vietnam Jungle Marathon (VJM), c’est quoi ? C’est un trail de 25km, 42km ou 70km (l’ultra est qualificatif pour l’utmb) dans une réserve naturelle a 120km au Sud-Ouest de Hanoi. Un coin peu visité par les touristes, un mélange de plateaux de rizières et de collines, de pains karstiques. Une sorte de baie d’Halong terrestre. Magnifique.

Nous voilà donc partis avec mes 2 amis de Kuala Lumpur le jeudi 14 depuis Kuala Lumpur (KL). Juste le temps de passer une nuit et une matinée à Hanoi avant de retrouver les autres participants vendredi midi, et de prendre le bus pour aller sur le site de la course. C’est l’occasion de se balader et de profiter de l’atmosphère chaleureuse de la ville d’Hanoi : surtout à ne pas manquer !(Bon allez, c’est presque aussi beau que Beziers 😉)

Jungle Vietnam Marathon 70km

Vendredi midi : prise des dossards et en route ! 5h de bus plus tard, nous voila au village de Ban Han : une rue principale et de chaque côté des maisons sur pilotis dans lesquelles les coureurs ont été repartis. La pièce principale a l’étage fait office de dortoir et on se retrouve chacun avec un matelas a même le sol. Ambiance de colonie, mes voisins sont japonais, philippins, malaisiens, singapouriens, américains et même français.

Pas le temps de trainer, la nuit tombe a 18h ici : alors on prépare son sac pour la course et direction le champ d’a cote ou les organisateurs ont monté une grande tente pour abriter les coureurs et le diner. La pression monte. Debrief, petit rappel que la température va très chaude demain, ca promet…

 

Reveil a 1h du matin, un petit dejeuner rapide et nous voila reparti dans le bus pour rejoindre le depart qui se situe a 1h du site ou nous dormons. La nuit est noire, pas de lune, pas d’etoile, pas d’air, on transpire déjà.

Nous sommes 96 participants sur la ligne de part du 70km. L’ambiance est tres bonne, beaucoup de passionnes; Je stresse un peu quand meme car c’est mon premier vrai trail long distance. D’autre part, j’avais contracte un echauffement de la bande ilio-tibiale 3 semaines avant et donc contraint au repos jusqu’à la course. Donc ma strategie était claire : Ne pas chercher à aller trop vite et garder un rythme aussi constant que possible et garder la genouilliere

Boum, c’est parti, 4h du mat, nous voila lances et comme prevu apres les 5 premiers km, on attaque « the beast » : 900m de denivele sur 3km. Ca se passe plutôt bien, on est dans la foret, ce qui permet de respirer un peu plus et d’avoir un peu de fraicheur. Arrive au sommet de cette colline, tout n’est que brume dans la vallee, tant mieux, on sera proteger du soleil.

On franchit le premier check point : tout va bien, le genou ne tire pas.  A partir de la on redescend dans la vallée : on longe des cours d’eau avec des roues en bois qui servent a irriguer les rizières environnantes, on croise des villageois(es) qui travaillent déjà. Ici on se lève et se couche avec le soleil, c’est la vie paysanne.

Les paysages sont simples mais beaux, des maisons en bois sur pilotis, des gamins qui vous disent « hello » avec de grands sourires, les vieux du village qui vous regardent avec le sourire en coin. C’est super motivant de courir (et marcher) dans ce cadre.

Je rejoins mon pote Francois vers le 15eme kilomètre. On reste ensemble 10km de plus. Et je reprends la route seul au CP2. Mon autre pote Herve n’est pas loin devant mais je ne m’en doutais pas du tout car c’est un très bon coureur avec de l’expérience. Je fus donc surpris de le reprendre vers le kilomètre 30…pas de miracle, je ne suis pas « flash gordon », Herve est malade, une espèce d’infection urinaire qui l’empêche de courir. J’ai mal pour lui parce qu’il reste encore plus de 40 bornes et il doit finir pour valider sa course et avoir les points en vue de « la diagonale des fous ». Il finira la course au mental.

Malgré son problème, on reste ensemble jusqu’au CP4, milieu de la course : il est environ 10h du mat’, la brume s’est envolée depuis une heure au moins et le soleil commence à taper. Les choses sérieuses vont commencer.

Au CP4, on fait une pause « noodle soup », et douche aménagée par les organisateurs pour refroidir la machine, p**** que c’est bon !

Nous voilà repartis en plein « cagnard ». Je fais pas le malin. Ce fut les 6km les plus durs pour moi : pas d’ombre, sur une route bétonnée qui monte constamment, et qui donne l’impression d’être une saucisse sur un grill pendant la feria…je marque des pauses régulièrement, mes jambes sont sciées. Au CP5, finalement, je crois que je m’arrête 15min au moins…pas grave mon objectif c’est de finir. Je dois récupérer. Je suis a eu près a 30km de l’arrivée. Allez on a fait plus de la moitie, go go go ! Mon pote lui doit s’arrêter plus longtemps. Je ne le reverrai que le soir à l’arrivée.

Je repars, on me dit que le reste sera moins dur sauf le « spike », on est de nouveau dans la jungle et les rizières. Ça va mieux en effet, les jambes répondent, mais mon manque de préparation et de km dans les pattes ne me permettent pas vraiment de courir même sur les sections faciles. Personne ne me double, sauf un sud-africain de mon âge (je pense). Je trouve ca bizarre alors je me dis que je suis peut-être loin dans le classement…

Entre CP5 et CP6, je rejoins Tim le Sud Af’ et un espagnol plus âgé, Jose. On ne se lâche pas, on a un rythme correct (enfin je crois), on voit de plus en plus de monde car notre sentier rejoint celui du 25 et du 42km. Les gens nous encourage, une tres bonne ambiance sur cette course !

Arrive au CP6, on check la feuille ou on doit signer…seulement 8 signatures ! Merde on est dans les 10 premiers …Ca nous met une grosse dose de motivation. Parfait avant d’attaquer « the spike » : une espèce de cote raide dans la jungle, dont on ne voit jamais le bout mais au moins on est à l’ombre… Arrivés en haut de la cote, vision de fou sur la rizière et la vallée, ça valait le coup !!

Nous voila au CP7 (53km environ) : plus que 5 signatures…on est dans les 10 premiers c’est sûr ! Et si on ne craque pas, on gardera le classement. Tim, le Sud Af’, me met un peu la pression et accélère, il est bon en descente mais quand ça monte je le reprends.

On se tient jusqu’au dernier check point, le CP8. A partir de là, ce n’est presque que de la descente. Tim me distance, il va trop vite pour moi, il arrivera 15min avant moi, les derniers km sont superbes entre les montagnes et les plateaux de rizières. C’est que les jambes deviendraient plus légères…oui mais pas longtemps.

Le passage de la ligne d’arrivée est une délivrance : je finis, mon genou a tenu, c’est génial, j’ai juste les pieds en compote et les quadri durs comme du beton. Jose l’espagnol arrivera quelques minutes après. IL est 16h30, ca fait 12h26 que je cours/marche. Je finis a la 7eme place.

Mon pote Francois arrivera 2h apres et Herve, en galere depuis le debut, arrivera 1h30 apres Francois. 3/3  a la finish line, on est super fiers de nous.

On se prend une bonne bière ensemble, well done amigo ! quelle expérience !

Pour en savoir plus sur cette course et voir d’autres photos :

https://www.facebook.com/vietnamjunglemarathon/

Organisée par TOPAS travel ,ils ton très très pros et organisent aussi l’ultra de Sapa au nord vietnam.