Ultra Pas du Diable 2018
Aujourd’hui nous avons droit au récit de Nicolas Seynat sur l’ultra pas du diable 127km / 6300m D+, je vous laisse frissonner :
Après une petite nuit de sommeil dans la voiture passée avec mon père, le réveil sonne à 3 heures du matin. Nous sommes à une heure du départ, il est temps de se préparer pour rejoindre la ligne de départ de l’ultra pas du diable 2018.
A 3h55, le diable en personne vient nous faire son discours pour nous motiver ou plutôt nous donner le dernier frisson. 5 minutes plus tard le départ est lancé, nous voilà parti pour 127km et 6300m de D+.
Les premières minutes démarrent très mal, ma lampe ne fonctionne pas, la seconde est dans le sac de mon père. Je parcours les 18 premiers km entre deux coureurs qui m’assure l’éclairage. J’attends avec impatience le levé du jour. A 7h, le soleil pointe son bout du nez, je peux enfin démarrer ma course.
3 minutes plus tard je prend ma première gamelle (la seul de la course, une performance exceptionnelle moi qui suis habitué à une dizaine de chute..). Pas le temps de me lamenter, il faut se bouger.
Au premier pointage, je suis en 45 ème position sur 470.
Après les passages du gouffre de bramabiau, le saut de la chèvre, j’arrive à dourbies (km 60), première base de vie. Tout va pour le mieux, j’ai le moral et mes jambes sont bonnes. Les montées sont très raides mais le reste est assez roulant.
Après une bonne pause, je repars sur une partie grimpante. A chaque montée, les mollets sont à la limite de la crampe mais ça tient. Les 30km suivants sont avalés en moins de 5heures et je suis confiant pour terminer la course en moins de 20h. Au 90eme km, la montée chronométrée et les enchaînements font très mal à tout le monde. Les participants commencent à marcher sur les parties roulantes et je double constamment.
Au km 115, je sens que l’arrivée est proche et malgré les conditions venteuses, je garde le moral. 4km plus tard au dernier ravitaillement, j’ai froid, je tremble, je n’arrive plus à courir. J’essaie de me motiver et petit à petit, je retrouve des sensations. Pour les derniers kilomètres, je savoure, je me retrace cette journée exceptionnelle et j’imagine ma joie à l’arrivée.
Après 20h08 d’effort, je franchie la ligne d’arrivée en 19ème position.
Un grand bravo à l’organisation pour la qualité des bénévoles, des ravitaillements, la difficulté du parcours. .. Tout était parfait.
Merci à mon père pour son assistance digne d’un professionnel (alimentation, massage, encouragements…).
À présent, place à la récupération avant d’attaquer mon objectif suivant : la 6666.
Belle Performance Nico, et surtout bonne récup