RETOUR SUR LE HALF-BEARMAN 2019

 

Il est chaud bouillant notre Vincent B., on lui laisse encore la parole pour un beau moment de bravoure, une pensée à notre ami Olivier M. qui doit encore se souvenir de son Bearman XXL 2018.

Une semaine après le Ventouxman je renfile un dossard pour mon deuxième et dernier triathlon de l’année.

A la veille de la course tout commence pourtant mal…

Dû à des contraintes professionnelles, j’arrive en retard et je rate le briefing de course ; je récupère mon dossard juste avant la fermeture. Mon niveau de stress est déjà au max !

Jour de course ! Pluie et orages violents annoncés ! Ça tombe bien, je n’ai prévu aucun vêtement ! Tant pis, je ferai tout avec la super tri fonction sans manche des chameaux 😀

J’installe (sous la pluie) mes affaires pour la transition et je me mets en combi, il fait froid, il pleut et je n’ai pas du tout envie de me mettre à l’eau. On se regarde entre concurrents en se demandant ce qu’on fout là ^^.

Echauffement rapide dans l’eau et c’est parti pour 1,5 tours de lac ! Je me sens bizarrement bien, je pose ma nage et je me retrouve dans le groupe de tête avec deux autres triathlètes. On fait la Nat ensemble et on sort quasiment en même temps, dehors, il continue de pleuvoir mais bon ce n’est pas grave, on est déjà trempé ! temps 31 min (nat + transition)

Je fais une transition assez rapide, je cours avec mon vélo pour arriver dans la zone et là au moment de monter dessus un spectateur me crie « tu as déraillé et la chaine est passée sous le dérailleur ».

Et merde ! obligé de me mettre sur le côté, enlever la roue arrière, la réinstaller et c’est reparti !  (Je n’avais pas bien vérifié mon vélo avant == grosse erreur de débutant). Avec cette mauvaise transition je suis 6 ème en commençant le vélo et j’ai les mains pleines de cambouis.

Commence enfin le parcours vélo, bizarrement, je n’ai pas froid du tout après une grosse natation et suite au problème avec le vélo je suis fou, je me mets direct sur la plaque et je décide d’appuyer ; étant habillé très léger ma stratégie est simple appuyer fort sur les pédales pour rester chaud et m’alimenter en barre cookies pour absorber des calories et garder du plaisir.

Seulement, après quelques kilomètres, je sens qu’il y a du jeu sur ma roue arrière : dans la précipitation je l’avais mal serrée, obligé de s’arrêter pour la revisser.

Le parcours vélo est composé de deux grosses bosses dont la première arrive dès le début. Je remonte petit à petit les concurrents et finalement après 15km je suis en tête de course, quelle sensation grisante d’être devant ; la pluie continue à tomber fortement et un brouillard s’installe, heureusement que la voiture de tête était devant pour m’ouvrir la voie.

A chaque coup de pédale, une gerbe d’eau sort de mes chaussures, les conditions sont de pire en pire… Les descentes sont très dangereuses avec des routes étroites, du gravier et des feuilles mortes.

Après 40km je me fais doubler par un triathlète, très bon cycliste (j’apprendrai après la course qu’il finit second de la montagnole) j’essaye de m’accrocher mais je lâche petit à petit du terrain…

Je reste concentré sur mon coup de pédale et sur les descentes, le principal est de ne pas tomber et si possible de ne pas crever. La pluie s’est calmée et je rejoins l’arrivée du vélo après 94km, je me sens plutôt bien pour la suite. 3h 22 min pour boucler le parcours vélo.

Je change de chaussures, prends mon camel back et c’est parti pour le semi ! Environ 10 km d’ascension puis 10 km de descente ! je pars sur un rythme de course assez lent me permettant de courir sur l’ensemble de l’ascension, les Km passent je commence à être dans le dur, il se remet à pleuvoir et au 8 ème kilomètre je vois le 3ème revenir vers moi et me doubler…

Je décide de m’accrocher et je finirai l’ascension à 50 m de lui. On attaque la descente, je décide d’accélérer et j’arrive à le doubler dans la descente hélas quelques km plus loin mon lacet se défait ; obliger de s’arrêter pour le refaire, il repasse devant moi et reprend 100m…

Il me reste 3km de course, je réaccélère pour revenir sur lui, on attaque la partie trail du parcours, je donne tout dans la descente et j’arrive à le doubler dans les derniers mètres de celle-ci.

Il reste 1km de plat où j’allonge ma foulée pour garder un peu de distance, finalement j’arriverai 30s avant lui après une bataille de plus de 10km !

Il m’aura forcé à repousser mes limites aussi bien physiques que mentales pour conserver cette deuxième place, et je le remercie pour cela.

Finalement je termine second en 5h42.

Le Bearman est un triathlon à part, difficile, sans ravitaillement et avec du dénivelé. La météo l’a rendu encore plus dur et il restera longtemps dans mes souvenirs…

 

 

BEARMAN

BEARMAN

Si jamais vous souhaitez vous inscrire pour 2020 :), en famille